Journaux

2002 Libre service

"Alors que la diffusion de la presse quotidienne nationale a quasiment chuté de moitié dans la trentaine d’années qui viennent de s’écouler, la presse quotidienne gratuite, déjà présente dans d’autres pays européens, s’implante à Paris avant de gagner les villes de province.

Une du journal Métro

En ce matin de l’hiver 2002, sur l’itinéraire que j’emprunte souvent plusieurs fois par semaine pour me rendre d’Orléans au siège de mon entreprise à Paris La Défense, le sol de la gare d’Austerlitz est jonché d’exemplaires de ce nouveau quotidien intitulé « Métro ». Il en est de même précisément dans le métro et dans le RER : les ouvriers du livre CGT tentent de s’opposer avec force - pour utiliser un euphémisme - à cette concurrence jugée déloyale et plus précisément à ses diffuseurs.

Dans les semaines qui suivront, on risquera de moins en moins la glissade sur les « Métro » piétinés.

Les diffuseurs n’auront plus à craindre ni torgnoles ni raclées des défenseurs de la presse traditionnelle. Un autre « gratuit » sera bientôt créé qui se distinguera par des titres souvent bien plus spirituels que ceux de la presse payante. Des éditorialistes de renom prêteront (façon de parler bien sûr) leur contribution à ces « gratuits » initialement réprouvés.

Présentoir 20 minutes avec exemplaires du journal
20 minutes, peu de temps après Métro

 

Quelques mois plus tard, les diffuseurs – qui, pourtant, ne couraient plus grand risque - seront remplacés par des présentoirs ma foi fort semblables à ceux du France-Soir de mon enfance, présentoirs dans lesquels je prendrai comme tout un chacun ma dose d’information quotidienne sans contribution financière."

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

Pour faire un commentaire, une suggestion, une critique, cliquez sur ce lien