A noter que cette règle n'est pas uniformément appliquée. Notamment la très ancienne place de l’Étoile (devenue place De Gaulle) à Paris y échappe tandis que le rond-point (ovale) d'un parking récemment créé dans la métropole d'Orléans intime aux conducteurs l'obligation d'interrompre le tourne-à-gauche à la vue d'un véhicule venant de face.

Quelle que soit la dénomination adoptée, les ronds-points sont très antérieurs à l'ère de l'automobile. On observe notamment aux 16ème et 17ème siècles des espaces circulaires permettant de matérialiser des convergences de voies dans les forêts dédiées à la chasse et dans les jardins à la française comme par exemple à Chantilly.

De nombreux textes sur internet et au moins un ouvrage (In girum) attribuent à Eugène Hénard, architecte français, l'«invention» des ronds-points en 1907 alors que l'on observe que la place de l’Étoile avait déjà une forme circulaire au début du 18ème siècle, cette place adoptant la configuration qu'on lui connaît au 19ème.

Même constat pour la grande place d'Italie, non loin du domicile de mon enfance, place dont les contours se sont dessinés dès le 18ème. Y a-t'il vraiment matière à invention et à la reconnaissance d'un inventeur pour un aménagement qui s'impose logiquement dès lors que plusieurs voies se croisent?

Pourquoi y a-t-il autant de ronds-points en France? , BFM TV, 01/02/2020, texte

L'incontournable avancée des carrefours giratoires,
PERSEE 1996

Dans la première étape de cette chronique, j'évoquerai en 1973 la découverte du sud de l'Angleterre et de ses nombreux «turnarounds» précédés de l'injonction «give way», ce, non seulement en ville mais aussi dans des décors plus bucoliques (1973 Carrefours aux champs).