Baby-boomer
Cinémas (salles)
" Au début des années cinquante, quand je commence à aller au cinéma, la télévision n’existe pratiquement pas. Les images du monde, de l’actualité et, pour qui ne va jamais au théâtre (ce qui est le cas dans mon milieu), les représentations des comédies et des histoires romancées en général passent exclusivement par le cinéma.
Les films de cette époque, il est possible de les visionner aujourd’hui, aussi ne m’appesantirai-je pas trop dessus. Par contre, les salles de cinéma de mon enfance ont toutes disparu et les conditions dans lesquelles étaient projetés et reçus les films aussi.
C’est pourquoi j’axerai plus mon évocation des années cinquante sur les lieux de projection des films. Je le ferai tout d'abord en dressant un tableau général des salles de cinéma. Cette évocation combinera des souvenirs naturellement fragmentaires et des informations recueillies à la date d'élaboration de cette chronique, en avril 2017.
Je m'attacherai ici à identifier les différences importantes avec les salles d'aujourd'hui. Dans les années soixante-dix en effet, des salles disparaîtront, d’autres seront transformées en multisalles par subdivision. A partir des années quatre-vingt dix, des multiplex comprenant jusqu'à 25 salles seront créés. Ainsi, de 1966 à 2003, avec un nombre de salles quasiment stable, le nombre d’établissements passera de 5157 à 2128, le nombre de sièges chutant de près de deux millions et demi à un peu plus d’un million. De 1955 à 1988, on sera passé de 400 millions de spectateurs par an à 90 millions.
Je décrirai ensuite plus en détail un cinéma de mon boulevard, le cinéma Jeanne d'Arc qui tient son nom de la statue quasiment en face de l'appartement de mes parents.
Puis j’évoquerai une soirée unique (dans les deux sens du terme) au Gaumont Palace, le plus grand cinéma du monde.
Nous nous transporterons à la fin des années cinquante pour découvrir les films en cinérama, procédé à base d'une prise de vues par trois caméras synchronisées et d'une projection sur un écran géant. Nous assisterons à une représentation en matinée au Kinopanorama, la version soviétique du cinérama. "
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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