Chansons

"L'air du temps - les idées, les manières d'une époque - très souvent se révèlent dans d'autres airs, ceux des chansons qui, bon gré, mal gré, peuplent nos souvenirs.


Il convient certes parfois d'y regarder à deux fois pour saisir le rapport avec l'actualité du moment car les chansons, reflets de notre façon de vivre, peuvent aussi servir d'échappatoires.


Comment sinon comprendre, en 1942, la proclamation entonnée avec entrain d'un Maurice Chevalier « ça sent si bon la France » dans une France exhalant les senteurs nauséabondes d'une haine stupide à l'égard d'une part de ses habitants et comment admettre, en 1943, la « douce France » de Charles Trenet quand le régime en place prête son plein concours à la barbarie de l'occupant nazi ? "

 

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"J'ai choisi trois repères  :
• 1954 et les chansons « bon enfant » de mes jeunes années,
• 1960 et le tournant des chanteurs yéyé portés par les nouveaux média au premier rang desquels la télévision (« sonorités visibles »),
• 1965 et la chanson d'une « rive gauche » qui, partie de Saint Germain des Prés dans les années d'après-guerre, s'est progressivement déportée dans le quartier Mouffetard, proche de mon domicile. " 

 

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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