Cuir

"  Précisons d'entrée que cette chronique ne constitue pas un exposé sur les techniques et métiers du cuir. En abordant ce sujet, j'en ignorais à peu près tout et le peu que j'ai appris est ouvert à la critique (bienvenue).

 

Mon intérêt pour le sujet vient d'abord de la volonté de compléter l'évocation de mon quartier parisien durant les années 50-60. Dans une chronique récente sur le vin, j'ai remémoré la halle du quai Saint-Bernard, disparue à la fin des années cinquante pour accueillir la Faculté Jussieu.

Mais il y avait dans la partie sud du cinquième arrondissement, une autre halle bien plus proche de mon domicile, à quelques cinq cent mètres : la halle aux cuirs, laquelle disparaîtrait au profit de la Faculté Censier au milieu des années soixante.

 

Au moment de m'engager, comme je le fais habituellement, dans une recherche d'informations qui soient susceptibles de compléter ma connaissance ou de réveiller des souvenirs enfouis, je pensais trouver facilement des éléments (textes, photographies …), comme tel avait été le cas pour la halle aux vins.

 

En fait, entre l'implantation de la halle en 1866 et sa destruction par le feu quarante ans plus tard, la matière ne manquait pas.

Carte postale
La halle aux cuirs avant l'incendie de 1906 (entrée principale rue Santeuil surmontée d'un drapeau)

 Par contre, de 1906 à 1963, année choisie pour ce volet, aucune trace immédiatement disponible n'existait et, même, certains sites annonçaient que la halle n'avait pas été reconstruite à cet endroit, une erreur flagrante à laquelle je ne pouvais opposer que mon souvenir.

 

Je dus alors m'atteler à une quête d'une ampleur inhabituelle, quête laissant malgré tout dans l'ombre ou dans le flou à son terme un certain nombre d'aspects, le plus notable d'entre eux résidant dans l'inventaire des activités précises conduites sur ce quadrilatère de 25000 m2.

Collection de sacs de luxe en cuir

De cette première investigation laborieuse est née le désir d'en savoir plus sur l'évolution de l'industrie du cuir de nos jours (fin 2017). Par les média, j'avais appris la bonne santé de la maroquinerie du luxe, laquelle se concrétisait par l'annonce régulière de communiqués de victoires sur le chômage persistant. A cela se limitait ma culture sur le cuir.

Cette recherche n'a pas non plus été des plus aisées, alimentée d'une part par les informations en provenance des représentants de la filière, légitimement attachés à la défendre, et par les pourfendeurs de toute marchandisation de produits issus du monde animal, revendiquant un arrêt immédiat et sans restriction de toute prédation.

 

Je ne prétendrai pas au terme d'une prise de connaissance forcément superficielle avoir produit l'analyse pondérée qui, à ma connaissance, fait défaut aux bibliographies relatives à ce sujet.

Seulement, la relation de ma perception à l'issue de cette plongée dans un monde auquel je demeure étranger.  "

 

Le processus de production du cuir

L'absence d'ouvrages sur le cuir répondant à mon questionnement m'a conduit à utiliser exclusivement internet. Les seuls ouvrages consultés sont donc ceux d'écrivains ayant évoqué la halle aux cuirs entre 1906 et 1963 :

 

L'herbe des nuits, Patrick Modiano, Gallimard 2012

 

La force de l'âge, Simone de Beauvoir,Gallimard 1960

 

D'une berge à l'autre, Michel Ragon, Albin Michel 1995

 

Les fantômes de M Bill:le fer et le feu, Alexandre Mathis, Éditions Léo Scheer 2011

 

Paris fut - Écrits sur Paris 1937-1953, Jacques Audiberti, Éditions Claire Paulhan 1999

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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