Espérance de vie

"L'espérance de vie est égale à la durée de vie moyenne d'une population fictive qui vivrait toute son existence dans les conditions de mortalité de l'année considérée. Elle est de ce fait communément associée/comparée à l'âge de la retraite. L'une et l'autre ont suivi des évolutions contraires durant les décennies écoulées augmentant sensiblement la durée de vie «non-active», phénomène encore amplifié par une scolarité plus longue et par la précarité de l'emploi.

Tableau de Van Gogh
Le vieil homme dans la douleur - Vincent Van Gogh

A cette réduction de la durée d'activité s'ajoute le fait que l'espérance de vie en bonne santé ne progresse pas au même rythme que l'espérance de vie et que les vivants ainsi prolongés requièrent des attentions et des soins coûteux. Tous les ingrédients sont donc aujourd'hui réunis pour créer un problème économique et social sérieux.

Il y a une cinquantaine d'années, la situation était bien différente: l'espérance de vie tangentait l'âge de la retraite dans une société qui manquait de bras à un point tel qu'elle favorisait une immigration de travail pour répondre à la demande de son industrie prospère. De plus, le montant des retraites était si faible qu'il plongeait beaucoup de ceux qui parvenaient jusque là dans une quasi-misère et qu'il ne devait donc guère poser de difficultés de financement.

Je vais évoquer ces deux époques très contrastées et que ne séparent pourtant que quelques décennies. Je le ferai avec deux regards différents :

  • d'abord celui d'un baby-boomer de l'enfance à l'âge adulte, spectateur de la vieillesse des autres,
  • en 2014, ensuite celui d'un acteur personnellement concerné aujourd'hui par l'espérance de vie et par la dégradation de sa vitalité."

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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