Funérailles

"Quand on a choisi, comme je l'ai fait, d'évoquer les évolutions qui ont marqué les décennies écoulées en ayant recours (notamment) à des souvenirs personnels, traiter des funérailles n'est pas chose aisée. Rendre publiques des épreuves intimes n'entre pas dans mon propos et me référer à la disparition de mes contemporains «ordinaires» (pas illustres au point de faire l'objet de cérémonies spectaculaires) se heurte à la difficulté de trouver des témoignages, des reportages, des illustrations.

Malgré ces difficultés et parce que je considère que les substantiels changements intervenus dans ce domaine justifient de traiter ce sujet dans mon recueil d'évocations, je vais m'efforcer d'avoir recours à des souvenirs avec la retenue qui s'impose pour ce qui concerne les personnes et avec circonspection, s'agissant de faits qui remontent à l'enfance."

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Pochette du disque Les funérailles d'antan par Georges Brassens

"En 1960, Georges Brassens s'alarmait de la disparition des «funérailles d'antan». Son texte avait plus la valeur d'une prémonition que d'un constat. En effet, comme on va le voir, en dehors de l'abandon progressif des attelages («les petits corbillards de nos grands-pères qui suivaient la route en cahotant») au profit de fourgons mortuaires, rien n'avait encore beaucoup changé par rapport au début de ce siècle-là dans la manière d'accompagner les défunts à leur «dernière demeure»."

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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