Baby-boomer
Polaroïd
"La société Polaroïd, fondée en 1937, a fabriqué des lunettes de soleil avant de lancer en 1948 un appareil novateur auquel son nom reste attaché : l'appareil photographique à développement instantané.
Disposer immédiatement du résultat de sa prise de vue est devenu banal à l'ère de la photographie numérique. Avec la photographie argentique, le retour des pellicules développées en laboratoire réservait autant de surprises qu'il y avait de prises de vues (sur papier ou en diapositives) dans le sachet cacheté. Et les surprises ne manquaient pas d'être parfois amères: telle prise immortalisant une rencontre, tel paysage apprécié sur ou sous-exposés quand la toute la pellicule n'était pas dégradée d'origine ou du fait du développement.
Il n'est donc pas étonnant que le Polaroïd aie rencontré le succès et que la marque soit devenue un nom commun, comme le kir ou le vélosolex déjà évoqués dans cet abécédaire.
Kodak a un temps commercialisé un appareil photographique à développement instantané et, comme nous le verrons, l'entreprise s'est fort mal terminée."
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Pour cette chronique, j'ai choisi quatre années:
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1977: l'appareil photo Polaroïd est au faîte de son succès. J'expérimente son concurrent;
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1986: au terme d'un procès intenté par la firme Polaroïd, Kodak est contraint de se retirer sans délai du marché et de reprendre les appareils en circulation, désormais inutilisables faute de films. Je restitue sans regret mon Kodak contre monnaie sonnante et trébuchante;
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2009: le Polaroïd 2, numérique, est commercialisé alors que des entrepreneurs passionnés s'efforcent de produire des films compatibles avec le Polaroïd argentique dont la production a été suspendue deux ans auparavant;
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2015: l'intérêt pour la photographie instantanée sur papier ne se dément pas, la relative imperfection des résultats apparaissant désormais comme un atout artistique."
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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