Kir

Deux verres de Kir

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"Ainsi que peuvent parfaitement l’ignorer les plus jeunes, le kir doit son origine à un chanoine, député et maire de Dijon, fort célèbre dans les années cinquante/soixante, qui n’a en rien contribué à la création de ce breuvage et n’a pas non plus été le grand maître d’une confrérie en assurant la diffusion.

 

Cette caractéristique remarquable parce que, à ma connaissance, sans équivalent dans l’étymologie, ne suffirait pas à expliquer la présence du kir dans cet abécédaire. Celle-ci se justifie par le fait que le kir doit principalement son succès à deux données spécifiques à la société des années cinquante : la présence d’un clergé influent (donnant en l’occurrence à un chanoine la possibilité d’user de sa notoriété pour se faire prescripteur d’un apéritif de sa région d’élection sans que personne n’y trouve à redire) et l’existence d’un réseau dense de débits de boissons propre à faciliter la diffusion de ce vin de messe Dijonnais dans les campagnes les plus reculées.

 

J’ai choisi 1951 comme année de référence car elle est celle du baptême de ce spiritueux mais on comprendra que ce sont les années cinquante qui sont couvertes par cette chronique.

 

Printemps silencieux, Rachel Carson, WildProject 2019 (première édition en 1962)
Et le monde devint silencieux, Stéphane Foucart,Seuil 2019
L’apocalypse des insectes, Olivier Milman, Dunod 2022
Terre silencieuse, Dave Goulson, Éditions du Rouergue 2023

 

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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