Polaroïd

1986 Démantèlement instantané

"L'épisode que je vais évoquer constitue une parfaite illustration de l'intransigeance dont fait montre la justice américaine lorsqu'elle découvre une tricherie affectant la saine concurrence entre entreprises.

 

A en juger par les affaires qui ont continué à être révélées jusqu'en cette année 2015 et aux suites qui leur ont été données, on reste confondu devant la balourdise effarante de certains grands entrepreneurs.

Kodak EK6 avec sa pellicule

 

Revenons en 1986.

 

Il y a une dizaine d'années, la firme Polaroïd a intenté un procès en contrefaçon à la firme Kodak. Au terme de cette longue instruction, le jugement tombe le 8 janvier. Il est sévère et radical: dès le lendemain, Kodak doit interrompre la production et la commercialisation de ses appareils et des films associés. En outre, comme les détenteurs d'appareils Kodak sont désormais empêchés d'utiliser leurs appareils faute de films, il impose à la firme de reprendre tous les appareils vendus dans le monde contre dédommagement.

Kodak estime ainsi que plus de 800 de ses collaborateurs doivent être reclassés (ou licenciés) sine die.

Cette décision terrible pour Kodak et pour ses salariés constitue pour moi une aubaine. Je vais pouvoir libérer le morceau d'étagère sur lequel croupissait depuis 9 ans mon Kodak EK4 et, en outre, être gratifié d'une somme qui, de mémoire, avoisinait la valeur du matériel neuf."

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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