"   La mode des «sabots suédois» ne s'est pas tout à fait éteinte avec celle des hippies. Elle semblerait même renaître en 2021 selon Marie-Claire.

Le retour en grandes pompes du sabot, Marie-Claire, 8 4 2021, texte et illustrations

Le « come-back » du sabot, Magazinetoo, 26 5 2021, texte et illustration

La recherche sur internet réserve la surprise de tarifs qui d'élevés sont parfois devenus exorbitants. Ainsi de cette paire de sabots (de galoches en fait) affichée à un montant à près de deux mensualités du «revenu de solidarité active».

Sabots années 70 la paire à plus de 1000 euros (photo) 09 2021

Les vrais sabots de bois résultant d'une production assistée par des machines sont commercialisés à des prix voisins de ceux de très bonnes chaussures de marche.

A en juger par ce que j'en vois, la diffusion des uns et des autres demeure fort limitée.

Peut-être cependant une voie se dégage t'elle pour produire à nouveau des sabots de bois à des montants abordables, concurrentiels avec leurs homologues en caoutchouc ou en matière synthétique?

Cette voie porte deux noms qui recouvrent la même chose: impression 3D (pour trois dimensions) et fabrication additive.

Selon Mathilde Berchon, la fabrication additive crée des objets en utilisant les diverses techniques de l'impression 3D par accumulation de couches successives de matières. Cela s'opère selon un processus commandé par un logiciel utilisant les données numériques de la représentation de l'objet à fabriquer dans l'espace.

Ce processus s'oppose à celui, traditionnel, consistant à fabriquer l'objet par soustraction de matière (tournage, fraisage, perçage, découpage, électroérosion) complété par le pliage (carrossage ...) et par l'assemblage (soudage, vissage, boulonnage …). Ce processus traditionnel est désormais dénommé fabrication soustractive.

Des imprimantes 3D utilisant des techniques diverses d'impression et de dimensions très différentes sont d'ores et déjà commercialisées tant auprès des professionnels que des particuliers. A l'origine, elles étaient surtout destinées à des objets en métal et en matière plastique mais une diversification est en cours.

Le bois entre dans le cadre de cette diversification: au départ (2013) il était associé à des résines de plastique qui assuraient le liant puis est apparue une formule utilisant de la pulpe de bois durcissant au séchage (2019), formule qui ouvre la voie à la fabrication d'objets en bois pur, y compris par conséquent à des sabots dont les formes compliquées permettent d'exploiter les grandes possibilités de la fabrication additive.

Reprap, l’imprimante 3D à bois avant-gardiste, Technplay, 7 8 2017, 5 minutes 20

Imprimer du bois, c'est désormais possible, Europe1, 1 7 2019, 1 minute  40

Une imprimante 3D capable de fabriquer des objets en bois, Europe 1, 12 5 2021, 3 minutes

Cette potentialité, qui n'a à ma connaissance pas encore été testée, présenterait de grands avantages:

• abandon de la dépendance au pétrole pour le plastique,

• substitution à des matériaux à recycler en fin de vie (quand le bois peut être brûlé ou laissé à pourrir),

• utilisation possible de déchets de bois (sciure, copeaux, branchages) comme matière première

De plus, toujours selon Mathilde Berchon, le procédé permet de reconstituer l'aspect du bois (grain, veines et yeux) et de moduler la teinte, évitant ainsi l'aspect pâte à bois.

Enfin, la réalisation de sabots véritablement sur mesure est désormais envisageable: le client scannerait ses pieds avec son smartphone et enverrait les données ainsi recueillies au fabricant qui lui renverrait ses sabots imprimés, solution minimisant le risque d'inconfort, voire de durillons, souvent constaté avec des sabots prêt à porter.

Chaussures imprimées en 3D, 3Dnatives, 28 4 2020, texte et illustrations

Modèles de chaussures à imprimer, Mito3D, non daté, texte et illustrations

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 Chronique publiée le 1 décembre 2021

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

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