Impossible évidemment de résumer un ouvrage de 482 pages en quelques lignes d'une chronique. Retenons seulement que Cambridge Analytica (société privée) puisait sans vergogne dans toutes les données des «amis», y compris les plus personnelles et les plus sensibles, afin de cibler précisément les messages politiques attendus des/acceptables par les «amis» en sélectionnant en priorité les électeurs hésitant à se déplacer pour voter ou pas complètement décidés à voter en faveur des bénéficiaires de l'opération, voire même à décourager les électeurs noirs, généralement plus favorables aux démocrates, à se rendre aux urnes.

Cambridge Analytica reportage en caméra cachée, Numérama, films en anglais non traduit mais textes explicatifs en français, 21 3 2018

Comme pour la publicité ciblée qui répond à la même logique, les informations données en pâture et les arguments pour les défendre varient selon les cibles et rien ne garantit que ces arguments ne soient pas contradictoires d'une cible à l'autre.

Cette révélation d'une utilisation scandaleuse de secrets personnels (et pourquoi pas de secrets d’États) au service d'une manipulation des «amis» influençables provoque une chute vertigineuse de l'action Facebook et fait sortir de l'ombre Cambridge Analytica.

Cette affaire constitue sans doute la meilleure illustration que les fabulateurs sont susceptibles à la fois d'imaginer des contre-vérités sans aucune base tangible mais aussi de recourir à des comploteurs pour asseoir leur influence.  "

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

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