Triperie
2019 Triperies furtives
" Deux décennies plus tard, alors que la pandémie du coronavirus n'a pas encore frappé, les commerces aux enseignes de triperies se font de plus en plus rares.
Malgré cela, certaines sources évoquent un «retour en grâce» (sur la foi d'une enquête dont les bases ne sont pas produites) affirmant que «40% des Français déclarent consommer régulièrement des abats et produits tripiers».
Les produits tripiers ont la cote, LCI, 10 11 2019, texte
Encore faudrait-il quantifier «régulièrement» et préciser la part des produits tripiers conditionnés industriellement et celle du commerce «de détail».
En effet, comme chacun peut le constater, les produits préparés industriellement (congelés ou non) prennent une place de plus en plus importante dans l'alimentation des Français et contribuent ainsi à la réduction des tâches ménagères.
50 ans de consommation alimentaire
des Français, artisans gourmands, texte
Dans un ouvrage publié en 2002, Jean-Pierre Poulain met en évidence que le travail féminin a considérablement réduit le temps consacré aux activités alimentaires (achats, préparation culinaire, vaisselle) : «en 1950, une Française y consacrait près de 4 heures par jour, en 1992, moins d'une heure». Et cette économie de temps est particulièrement critique pour les produits tripiers dont la préparation nécessite souvent du temps associé à l'acquisition préalable d'un savoir-faire culinaire.
Autre contrainte formulée sur un site fournissant des conseils aux restaurateurs (dont certains se sont spécialisés dans la «niche» de la préparation de produits tripiers souvent selon des recettes régionales): les produits tripiers, qualifiés d'«aliments à risques» indépendamment des épidémies «doivent être conservés au froid entre 0 et 4°C et utilisés dans les 24 heures suivant l'achat» Or, si la conservation au froid pose moins de problèmes qu'avec les glacières des années cinquante, la consommation «dans les 24 heures suivant l'achat» impose, elle, des emplettes au jour le jour à la mode des années cinquante.
Aliments à risques : produits tripiers, l'hôtellerie-retauration, texte
Dernier élément inquiétant pour l'avenir des derniers tripiers: selon une enquête du CREDOC, la consommation des classes d'âge les plus jeunes serait inférieure de moitié à celle des plus de 55 ans. "
Les tripiers, marché de Rungis, rungisinternational, 2018, texte
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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