Obsolescence programmée
1964 Modernité dilapidatrice
" De cette étape de 1964, il n'y a rien à dire en matière d'obsolescence programmée. Selon mon souvenir, l'appellation elle-même est inconnue du grand public.
Si les consommateurs d'alors sont sensibles à une durée de vie anormalement écourtée des produits, c'est essentiellement dû à la privation dont ce qu'ils attribuent alors à de "la camelote" (mot en vogue) les rend victimes et pas du tout aux conséquences écologiques qui en découlent.
Comme l'illustre un film des actualités cinématographiques de cette année 1964, « le Français s'habitue à tout jeter après usage». Le plastique sous toutes ses formes contribue à ce gâchis et le fait qu'il soit inusable, ainsi que le vante la publicité pour le plastique Gilac («plastique miracle»), ne fait que renforcer sa nuisibilité dès lors qu'il est disséminé dans la nature après usage.
Plastique Gilac, plastique miracle, RTL pub cinéma vers 1960, 1 minute 30
Ainsi, les récipients en verre consignés disparaissent-ils tandis que des produits jetables bien que relativement sophistiqués comme les appareils photos sont introduits sur le marché.
Suivre la mode, moteur de la consommation, permet aux adultes d'échapper au qualificatif désobligeant alors en vogue de croulants dont pourraient les gratifier des jeunes imbus de leur âge (Eh oui, il y en avait aussi en 1964 ...). "
Sheila chante "t'es plus dans l' coup, papa" 1963, 1 minute 20
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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