Insectes
" Cette chronique constitue pour moi un sujet d’investigation: de toute mon existence jusqu’à présent, je n’avais jamais porté un intérêt particulier aux insectes.
Je ferai toutefois une exception pour les papillons dont le chatoiement des couleurs le dispute à celui des oiseaux (j’ai ainsi eu plaisir à visiter puis à faire visiter la serre aux papillons du parc floral d’Orléans).
Le Parc floral Orléans La Source : la serre aux papillons, CRT Centre Val de Loire, 16 secondes
Quant aux autres insectes, j’ai été surtout sensible à leur capacité de nuisance :
- partout, le vrombissement des mouches et plus encore le zonzonnement des moustiques annonçant l’imminence de leurs attaques, le paroxysme étant atteint lors de notre périple au Cap Nord en 1986,
- dans le jardin, les chenilles processionnaires menaçant les chats venus s’abreuver (les chats sont joueurs et propres donc ils se lèchent souvent, deux conditions qui peuvent les rendre, comme nous, victimes des vapeurs urticantes dégagées par ces processions bien peu catholiques),
- dans le jardin et jusque dans des endroits inaccessibles (du moins aisément) de la maison, les frelons européens trouvant refuge dans une partie du grenier pour construire un nid plus gros qu’un ballon (même scénario à l’extérieur sur un arbre mort) ou s'immisçant sous une lucarne du toit … et dans les trois cas obligation de faire venir un exécuteur encapuchonné des hautes œuvres entomologiques.
Je connaissais bien entendu comme tout un chacun les services qu’ils rendaient et j’avais été sensible à la mortalité croissante des abeilles mais cela ne suffisait pas à compenser ... ni à en faire un sujet de mes chroniques.
Les moustiques sont-ils vraiment utiles ? Jamy Gourmaud, 18 08 2023, 10 minutes 408 2023, 10 minutes 40
Il y a quelques semaines, j’ai été interpelé par la couverture d’un livre récemment traduit en français «Terre silencieuse» de Dave Goulson qui portait en sous-titre la mention suivante: «60 ans après Printemps silencieux de Rachel Carson, les scientifiques seront-ils entendus?». Ce ne furent donc pas les insectes qui me conduisirent à m’intéresser à cet ouvrage non plus que la référence à Rachel Carson dont, je dois le confesser, je ne connaissais alors ni le nom ni le retentissement de son livre.
Ce qui m’attira fut la seconde partie du sous-titre car des cas ou les politiques avaient considérablement tardé à prendre des mesures d’encadrement et de protection de la vie humaine, j’en avais connu beaucoup, par exemple, l’amiante, le tabac (cf. diaporama en fin de rubrique) et, plus récemment les aliments composés. Je fus donc curieux de savoir de quoi il s’agissait en l’occurrence.
En feuilletant l’ouvrage, je vis que l’auteur envisageait possible une sixième extinction de masse si on ne se préoccupait pas de la vie des insectes …
... et, là, mon intérêt fut considérablement accru, d’où découle la suite composée de quatre étapes de 1962 à cet hiver 2024. "
Les intoxications de l'industrie du tabac durant la période baby-boomer (rappel en quelques illustrations)
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Pour préparer cette chronique, j'ai consulté les ouvrages suivants :
Printemps silencieux, Rachel Carson, WildProject 2019 (première édition en 1962)
Et le monde devint silencieux, Stéphane Foucart,Seuil 2019
L’apocalypse des insectes, Olivier Milman, Dunod 2022
Terre silencieuse, Dave Goulson, Éditions du Rouergue 2023
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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