Ce titre, issu des westerns de mon enfance, aurait assez bien reflété la situation générale de l’emploi d’alors, situation caractérisée par une immigration délibérée et massive de travailleurs sans qualification et situation dans laquelle toute personne de « nationalité française exigée » (ainsi que le stipulaient certaines petites annonces), dotée d’une qualification minimale et d’un peu de courage trouvait sans difficulté un travail. J’ai finalement choisi « dans l’ascenseur social », titre que correspond à la chance de promotion sociale que la situation de l’emploi offrait alors et dont j’ai tiré parti."

En 1967, j'ai entrepris à marche forcée un cursus au Conservatoire National des Arts et Métiers

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"Quatre années m’avaient été nécessaires pour changer d’avenir professionnel. L’homélie patronale met de plus en plus en exergue aujourd’hui les vertus de flexibilité et d’agilité dont doivent faire montre dorénavant leurs employés. Ces concepts sont ainsi souvent galvaudés : j’avais, je pense, démontré ces deux qualités mais cela avait été à mon initiative et non pas contraint par une situation imposée par mes employeurs. Le marché de l’emploi m’avait permis cette évolution. Ma flexibilité n’était due à aucun joug et mon agilité ne visait à échapper à aucun prédateur.

J’avais utilisé l’ascenseur social … mais en lui donnant tout de même une certaine impulsion."