Télévision
1969 Laborieux affranchissement
"Sous l’impulsion de Jacques Chaban-Delmas, premier ministre du nouveau Président Georges Pompidou, une certaine libéralisation de l’information se fait en effet jour, annoncée par cette évidence formulée dans son discours de politique générale du 16 Septembre : « il ne suffit pas de former des hommes ; il faut aussi les informer totalement, c’est-à-dire contradictoirement », une évidence mise à mal durant toute ma vie de téléspectateur jusqu’à présent."
"Cette déclaration de principe s’accompagne concrètement de la suppression du Ministère de l’Information, de la mise en place de Directions autonomes pour chacune des deux chaînes et de la nomination de nouveaux responsables de l’information . L’embellie sera de courte durée puisque, en 1972, après le changement de Premier Ministre, une reprise en mains de l’information plus dans l’esprit du Président interviendra."
"En 1974, alors que la première crise du pétrole fait sentir ses effets, le Premier Ministre en poste, Pierre Messmer, Ministre des Armées du Général de Gaulle durant neuf ans, appliquant le précepte qui fait alors fureur « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées », décide, une « idée », d’interrompre les programmes dès 23h.
Il octroie tout de même aux treize millions de téléspectateurs la permission de minuit pour les samedi et veilles de jours fériés".
"Avec le Président Giscard d’Estaing, la télévision pourra reprendre le cours de ses folles soirées effrénées. Elle retrouvera un peu plus de diversité d’opinions et une émission d’humour impertinent (y compris parfois à l’égard du Pouvoir), « Le petit rapporteur » , trouvera place dans la grille des programmes, le terme de grille perdant alors un peu de son sens."
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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