Neige
" Ce mois de novembre 2024 aux chutes de neige précoces ne doit pas faire illusion: nous ne sommes pas revenus soixante à soixante-dix ans en arrière quand la neige recouvrait quasi-systématiquement et de façon durable les massifs, même quand ils étaient relativement bas.
Et il en était ainsi depuis bien des siècles. On n’envisageait pas que cela puisse changer et la pratique du ski, datant selon les sources de 4500 à 6000 ans en Scandinavie, avait alors une vocation utilitaire limitée à la marche et à la chasse.
L’histoire du ski à travers les âges, Travelski, 16 09 2022, texte et illustrations
Les Norvégiens en ont fait un usage sportif dans les années 1700, usage qui ne s’est répandu dans nos contrées qu’à partir des années 1900. Ce que nous nommons ski alpin doit beaucoup aux Norvégiens ...
En 1924, la Fédération Française de Ski (FFS) est créée et les premiers jeux olympiques d’hiver se déroulent à Chamonix. A la veille de guerre, en 1939, la FFS compte 50000 adhérents.
Les stations de ski n’apparaissent qu’après la guerre, encouragées en France par des plans neige gouvernementaux qui se succèdent de 1964 à 1977.
La période est propice:
- l’exode rural engagé avant-guerre se poursuit dans les régions montagneuses et le tourisme peut créer des débouchés économiques et des sources d’emplois,
- l’élévation du niveau de vie offre un potentiel de clients amateurs de sports d’hiver même si cette frange de clientèle reste limitée (encore à 8% de la population en 2023),
- sous-estimation du réchauffement climatique et de ses effets sur l’enneigement, planification basée uniquement sur les données historiques stables peuvent seules expliquer - sans les excuser - l’engagement de certains investissements publics et privés non rentabilisables.
Pour pallier la défaillance du manteau neigeux, des canons à neige sont importés des États-Unis dès le milieu des années soixante. Cette solution de production de neige artificielle, bien que coûteuse tant en investissements qu’en frais de fonctionnement, sera d’abord encouragée car considérée comme bienvenue pour sécuriser les séjours des skieurs. Elle se révélera parfois difficile à mettre en œuvre et toujours grande consommatrice d’eau et d’énergie, ce qui ne sera plus dans l’air du temps.
Ainsi de nombreuses stations seront-elles abandonnées, toutes jusqu’à présent de petite taille et de moyenne montagne.
En préambule, je dois confier que je ne suis pas un habitué de la montagne. Mes seules expériences de séjours se limitent à:
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quelques incursions en montagne enneigée en Suisse durant mon service militaire (près du lac de Constance au sud de l’Allemagne) dans les années soixante lors de courtes permissions pour faire de la randonnée avec une brève et pas très concluante expérience de la luge,
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deux vacances de Pâques (donc sans neige) de deux semaines dans les années quatre-vingt, l’une à Autrans près de Grenoble, l’autre à Bolquère-Pyrénées 2000.
Les textes qui suivent résultent donc exclusivement de mes investigations sur internet (cf. les liens en bleu et en italique). "
Pour écrire l'introduction de cette chronique, j'ai compulsé les ouvrages suivants :
Pour éviter le chaos, Jean Jouzel et Pierre Larroutourou, Odile Jacob 2017
Le développement durable, Arnaud Berger, Christian de Perthuis et Nicolas Perrin, Nathan 2018
J'ai en outre utilisé Gemini (IA) comme outil de recherche documentaire complémentaire.
Introduction publiée le 1 décembre 2024
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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