Auberge de jeunesse
2014 Auberges pour tous les âges
"Il y a toujours des auberges de jeunesse aujourd’hui. Pas sûr qu’elles aient beaucoup de similitudes avec celles de mon adolescence.
N’ayant pas poursuivi de périples en auberges au-delà de 1967 (essentiellement en Allemagne et en Suisse durant mon service militaire), je ne peux, pour en juger, que me référer aux informations disponibles sur internet. Les asiles les plus rudimentaires, ceux utilisant les dortoirs et préaux des établissements scolaires durant les congés, ont disparu; les autres se sont dotés d’équipements et de services variés.
A Rennes par exemple, l'immense dortoir qui devait bien accueillir une centaine de jeunes dans un quartier à l'écart du centre de la ville a été remplacé par un élégant bâtiment situé au bord d'un canal et qui offre même des chambres individuelles."
"D'une manière générale, la communication des auberges porte essentiellement sur l'accueil et le confort. L'appartenance à un groupe n'est plus un argument. Seules sont évoquées des opportunités de rencontres et d'échanges fortuits.
En 1962, les jeunes étaient très largement majoritaires. Durant mon tour de trois semaines, je n'avais vu qu'une famille avec des enfants et quelques «non-jeunes» isolés. Les auberges d'aujourd'hui se targuent d'accueillir tous les âges et un reportage l'illustre avec un groupe de vieilles dames pratiquant le tourisme en auberge."
"Certaines auberges sont devenues des entreprises privées appliquant les techniques de gestion des autres formes d'hébergement, notamment les promotions ponctuelles au vu du taux de remplissage prévu (la réservation est semble t'il devenue la règle)."
"Les auberges du vingt et unième siècle ont des sapins, tout comme les hôtels des étoiles dans le Michelin. Et leurs tarifs se rapprochent d’ailleurs de ceux des hôtels bon marché qui se sont ouverts depuis une vingtaine d’années à la périphérie des villes. Louer une chambre d’hôtel à deux peut même être moins onéreux que disposer de deux lits dans le dortoir d'une auberge.
Les tarifs pratiqués aujourd’hui ne m’auraient assurément pas permis de recourir au réseau des auberges En contrepartie, sans doute n’y regarde t’on plus les automobilistes comme des quasi intrus, indignes des traditions de l’institution.
Mais que reste- t’il de l'ajisme et de ses ambitions ? "
Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer
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