Taxi

1965 Coupe-file

"  De 1951 à 1965, le parc automobile a quasiment doublé en France et sans doute plus à Paris où le niveau de vie moyen est plus élevé qu'en province.

Les embouteillages deviennent un sujet de préoccupation et de conversation courant. 

Autobus 83 filant seul dans son couloir

Pour résoudre ce problème, il est décidé en 1964 de la création de couloirs réservés aux transports en commun. Sur un film d'actualité, on peut ainsi voir un autobus Renault TN6 C2 «type Paris» de trente ans d'âge fuser à tout berzingue en doublant à droite plusieurs files de voitures immobilisées.

Sur ce film, parmi ces voitures engluées, on distingue clairement des taxis. 

En 1965, André Rousselet, président d'une société de taxis, vend aux autorités l'argument selon lequel l'accès aux couloirs par les taxis leur permettra, en accélérant leurs courses, d'être plus disponibles aux heures de pointe et, par conséquent, de mieux répondre à la demande des clients. 

Ainsi met-on en place pour longtemps des mesures permettant à une personne seule mais conduite par un chauffeur (de taxi exclusivement) de bénéficier d'un service plus rapide qu'une famille nombreuse entassée dans une voiture sans le taximètre sésame.

Et bien entendu cette affluence supplémentaire dans des couloirs supposés rapides n'est pas sans incidence sur ladite rapidité ...

 

Cette situation d'engorgement des artères conduit à imaginer d'autres solutions comme la création de bateaux taxis sur la Seine, une idée qui ne sera pas concrétisée mais qui resurgira un demi-siècle plus tard. A défaut, on transformera bientôt les quais de la Seine en autostrades.

 

Dans une évocation des «perspectives 1970», on envisagera même l'utilisation de voitures en libre service ...   "

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

Pour faire un commentaire, une suggestion, une critique, cliquez sur ce lien