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"Une promenade à proximité me permet de compléter mon information sur la plaisance en visitant le port dédié à ce type d’embarcations.

Le premier port de plaisance français avait été créé à Cannes, tout près d’ici, en 1965. Celui-ci, plus récent par conséquent, est d’une taille impressionnante. Lors de cette flânerie, je constate trois choses :

• Contrairement au port de Concarneau que j’ai fréquenté une trentaine d’années auparavant, celui-ci est plein comme un œuf et aucun bateau n’y entre ni n’en sort ;

• Les bateaux sont alignés comme à la parade le long de pontons et regroupés en fonction de leurs dimensions, les plus volumineux trouvant place dans le fond, le long de la digue artificielle qui masque la mer ;

• Une partie de ces plus grands bateaux est habitée. Sur le quai, voitures de luxe et même voitures de luxe ostentatoire complètent l’équipement des heureux propriétaires.

Cette dernière observation est celle qui m’étonne le plus : voilà des gens qui manifestement disposent de ressources financières hors du commun et qui choisissent de vivre dans des conditions fort similaires à celles de ces odieux campings de bords de mer ou l’on entasse autant qu’on le peut les touristes, jusqu’à parfois les obliger à mettre leurs voitures à l’extérieur pour gagner encore quelques mètres carrés (je parle ici avec une expérience de campeur puis de caravanier de plusieurs décennies)."

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""Cette situation de profonde léthargie n’est pas propre à ce port-là. Elle est confirmée par les études qui ont été menées quant à l’utilisation des bateaux de plaisance. J’en ai résumé l’essentiel dans le titre de cette chronique : « plaisance : 11, vacance : 354 ». Durant une année, un bateau de plaisance quitte son mouillage en moyenne 11 jours . S’agirait-il de 11 jours de croisière ? Assurément non puisque la même étude estime à 70 heures la durée annuelle durant laquelle un bateau de plaisance sert à ce pour quoi il a initialement été construit : naviguer."