Diesel

1976 Chevaux de trait

Taxi Peugeot 403 diesel dans le film d'Yves Robert "Bébert et l'omnibus"
Taxi Peugeot 403 diesel dans le film d'Yves Robert "Bébert et l'omnibus"

 

" Au salon de l’automobile d’Octobre 1959, Peugeot présentait la première voiture française équipée d’un moteur diesel, la 403, dont la version à essence était apparue quatre ans auparavant. Cette motorisation de 1816 cm3, 55 cv SAE (7 cv fiscaux) pouvait emporter les 1100kg de la berline à la vitesse maximale de 120 km/h. La « version longue » (break commercial) lestée à 1300 kg culminait à 105 km/h."

Extrait catalogue Peugeot diesel

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" Conscient que sa création ne pouvait être tenue pour un modèle de discrétion, Peugeot précisait au chapitre « confort et insonorisation » : « le claquement de combustion d’un moteur diesel, perceptible de l’extérieur de la voiture lorsque le moteur tourne au ralenti, disparait dès lors que la vitesse atteint 40 à 50 km/h. Grâce à son insonorisation spéciale, la Peugeot diesel en vitesse de croisière offre un confort silencieux aussi agréable que celui d’une routière à essence. », précisant par ailleurs que la voiture n’était soumise à « aucune vibration ».

Tacitement, Peugeot admettait par conséquent que « le claquement de combustion perceptible de l’extérieur » l’était également de l’intérieur jusqu’à 40/50 km/h. Or, les 403 diesel allaient d’abord intéresser les compagnies de taxi parisiennes (GATT et Slota notamment) pour un usage ne dépassant pas cette allure. A la sortie de la 404 diesel, trois ans plus tard, un journaliste de l’auto-journal (n° 321) écrirait : « Un silence amélioré permettrait notamment aux clients de ce nouveau taxi de ne pas regretter les économies de carburant réalisées par les compagnies d’exploitation sans qu’ils en aient eux-mêmes jamais bénéficié sous le règne bruyant de la 403 diesel »."

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" En 1976, je n'avais pas testé les taxis parisiens"

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" C’est alors que me fut donnée l’occasion de connaître un autre véhicule Peugeot de taille plus réduite, que l’on classerait aujourd’hui dans la catégorie « moyenne inférieure », la 204, alors la plus petite voiture au monde équipée d’un moteur diesel. Celui-ci, d’une cylindrée de 1,2 litre, développait 46 cv SAE (5cv fiscaux) et pouvait amener la voiture jusqu’à 128 km/h, des performances en nette amélioration par rapport à la 403 diesel et a priori pas très éloignées de la version essence de la 204 qui atteignait 138 km/h."

 

Peugeot 204 Diesel

" Nous avions eu en 1970/1971 une 204 essence et j’étais donc curieux de découvrir l’acquisition récente de mon collègue. La voiture nous attendait sur le parking de l’entreprise sous le soleil de cet été caniculaire. Sa couleur « bleu océan », un bleu moyen franc et éclatant, tranchait avec les noir, gris et bleu police qui avaient été réservés à ses congénères 403 et 404. Il laissait espérer une nouvelle approche du diesel, visant d’autres clients que les chauffeurs de taxis et les représentants de commerce.

Les sièges en skaï imitation cuir naturel clair (sellerie en vogue) étaient brulants dans un habitacle étouffant, nous agitâmes les manivelles, mon collègue tourna la clef de contact, tira une manette … et rien ne se passa. Le cérémonial du préchauffage (un comble en la circonstance …) était engagé. Au terme d’une demi-minute de silence, le moteur à explosion consentit à justifier son appellation."

" Et là, je ne reconnus pas « ma » 204 : mon palefroi discret et souple était devenu un bourrin assourdissant et atteint de la tremblote. Les vitres ouvertes, nous profitions pleinement de son clapotage et de ses exhalaisons. Chaque changement de vitesse semblait pénible à la monture qui le manifestait d’une ruade."

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" Pourtant, Peugeot allait à raison persévérer et proposer en 1979 le premier moteur diesel turbocompressé en Europe sur sa voiture de haut de gamme, la 604. Ce type de moteur équiperait progressivement toutes les voitures diesel et celles-ci perdraient peu à peu l’essentiel de leurs caractéristiques rebutantes (préchauffage, performances médiocres, bruit, vibrations, fumées abondantes et nauséabondes). Même les berlines les plus huppées en étaient désormais dotées."

" Restaient cependant ces fines particules invisibles en suspension que les filtres des pots catalytiques ne suffisaient pas à éliminer intégralement … "

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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