Carte perforée

1979 Fin de partie

Troisième génération : "salle machines" IBM 360
Troisième génération : "salle machines" IBM 360

"Pour souligner la place essentielle que tenaient les cartes perforées dans l'informatique, je présenterai d'abord quelle était l'organisation d'IBM lorsque j'ai rejoint cette entreprise en 1971. Il y avait alors trois divisions pour la commercialisation:

  • l'une destinée au «matériel de bureau» qui recouvrait principalement les machines à écrire (à boule et à mémoire),
  • pour le domaine informatique, la division s'appelait «cartes perforées-ordinateurs» (cartes perforées mentionnées explicitement et la préséance leur était accordée par rapport aux ordinateurs),
  • la troisième division était consacrée aux «supports des informations» et bien entendu les cartes perforées y tenaient une place de choix.

A la fin de la décennie soixante-dix, les systèmes à base de cartes perforées n'étaient plus à l'ordre du jour. Après des décennies de «traitement différé» , l'heure était au télétraitement et à la saisie des informations par les utilisateurs (dits finaux) équipés pour ce faire de terminaux. En fait, le plus souvent seule la saisie était immédiate et les traitements informatiques proprement dits s'opéraient plus tard, généralement la nuit suivant la saisie.

 

Il avait fallu préparer les utilisateurs à ce nouveau processus. Ainsi, par exemple, les bordereaux de perforation servant à la prise des commandes avaient été redessinés pour préfigurer la logique des transactions à venir.

 

Cette étape n'avait pas été très probante car l'entrée des données ne pouvait évidemment bénéficier des contrôles préalables élémentaires (de format, de contenu, de valeurs …) que permettrait ultérieurement le télétraitement.

 

Les cartes disparaissaient progressivement et, à l'autre bout de la chaîne, les états imprimés s'amenuisaient (un peu), les écrans permettant également la consultation des résultats chaque fois que nécessaire.

Développeurs mettant au point des programmes sur IBM 3270 en 1979

 

Le service de développement de logiciel dont j'avais pris la responsabilité venait tout juste de s'équiper de terminaux 3270 (à cette époque, les cordonniers n'étaient pas les mieux chaussés, cela changerait plus tard).

 

Conséquence: l'atelier de perforation-vérification, qui occupait au début de la décennie une trentaine de collaboratrices, avait fondu jusqu'à bientôt être démantelé.

Ticket de métro de première classe poinçonné

Le poinçonnage n'était plus de mise (la compagnie BULL avait toujours appelé ses machines perforatrices des poinçonneuses) et, dans le métro parisien aussi, le poinçonneur des Lilas (et des autres stations) avait disparu du décor sous-terrain en 1973, vaincu par les pistes magnétiques des nouveaux tickets.

Supports d'information

Quant aux «supports des informations», ils allaient subir des évolutions, laissant à leur tour au bord du chemin des supports devenus caduques (les cassettes magnétiques notamment).

Pour compléter :

A propos de ma brève expérience de perforation de cartes de programmes écrits en langage FORTRAN en 1969, cliquez ici

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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