"Quarante et un an après l'apparition du carré blanc, on en revient à une signalétique en noir et blanc enfin claire et promulguant des recommandations en fonction des âges, des moins de dix ans aux moins de 18 ans.

Elle est annoncée au journal télévisé du 18 septembre … avec, pour illustrer l'information, des images bien violentes."

"Pour autant que je puisse en juger, cette signalétique sera désormais appliquée avec discernement: plus question de faire apparaître un sémaphore pour quelques paroles un peu crues ou des tenues dénudées. Un domaine échappe pourtant à ces restrictions, un domaine qui n'existait pas en 1961 et qui mériterait d'être considéré en matière de «protection de l'enfance» : celui de la publicité qui propage une contre-éducation en véhiculant des stéréotypes notamment sur les rôles respectifs des hommes et des femmes. La publicité qui transforme les enfants en prescripteurs d'achats (de vêtements, de gadgets divers mais aussi d'équipements lourds de la famille comme les automobiles) et les frustre quand les parents n'ont pas les ressources nécessaires pour satisfaire leurs demandes.

Et la publicité n’apparaît pas seulement encadrée par des logos d'avertissement. Elle est aussi insidieusement distillée dans certains films et dessins animés, vecteurs de promotion de «produits dérivés» (poupées, jeux, livres ...)."