Carré blanc

1986 Carrément renversant

Boîte de jeu Sexy Folies

"En 1964, la Direction d'une chaîne de télévision publique avait licencié une présentatrice au motif que sa jupe trop courte laissait voir ses genoux. Une vingtaine d'années plus tard, une autre chaîne publique (Antenne2) diffuse une émission ouvertement érotique dont le titre, sexy folies, a valeur de carré blanc. Elle autorise même la commercialisation – vraisemblablement avec une contrepartie financière - d'un jeu de société utilisant le titre et le logo de l'émission.

Cette chaîne ne se différencie pas en cela des 6 autres chaînes qui sont maintenant diffusées sur le réseau hertzien, lesquelles proposent également des émissions peu ou prou «osées» ou impudiques au sens propre du terme (les «reality shows»). Canal+, chaîne payante qui émet à partir du 4 novembre, se distingue par la diffusion – à ses seuls abonnés et au milieu de la nuit – de films pornographiques.

A la pudibonderie cagote a succédé la polissonnerie exhibitionniste."

"Même la rédaction du journal télévisé du soir (donc à une heure de grande écoute) a jugé utile de consacrer le 16 mars 1985, une journée riche en événements, un reportage de trois minutes à l'ouverture du salon de l'érotisme."

"Cette explosion de spectacles licencieux (le mot a déjà bien vieilli) doit vraisemblablement autant à l'évolution des mœurs qu'à une concurrence exacerbée entre des chaînes qui doivent désormais tout ou partie de leurs recettes à la publicité, laquelle exige de l'audience."

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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